Financial Times ● Parlons avec Vitalik Buterin, créateur de la cryptomonnaie Ethereum


 

lenouveleconomiste.fr - Publication web du 7 mai 2018
lenouveleconomiste.fr propose une traduction d’un article de Cloe Cornish du Financial Times publié le 19 avril 2018 sous le titre original de Ethereum’s Vitalik Buterin on the bitcoin bubble and running a $125bn blockchain

Déjeuné avec Vitalik Buterin, créateur de la cryptomonnaie Ethereum

Le codeur de la crypto-monnaie Ethereum évoque la bulle du bitcoin, et les hauts et les bas d’une existence aux manettes d’une des blockchains les plus prometteuses au monde. Par Cloe Cornish Financial Times

Début de l’article Dans les hauteurs du quartier de Monterey Heights à San Francisco se dresse un modeste pavillon. Il serait parfaitement ordinaire si ses grandes fenêtres n’étaient pas recouvertes de gribouillis vert fluo : équations à moitié terminées, squelettes d’architecture informatique. Ce sont des traces laissées par les codeurs qui y trouvent refuge.
Vêtue de sweats à capuche et de jeans, cette troupe d’une quinzaine de développeurs ressemble aux garçons perdus de Peter Pan. Malgré leur jeunesse (à peine plus de vingt ans), ces programmeurs sont au cœur de l’histoire financière la plus extraordinaire de ces derniers mois : les crypto-monnaies, ces jetons numériques sans valeur intrinsèque, ont subitement atteint plusieurs milliards de dollars. Je suis ici pour rencontrer le chef de file des codeurs, Vitalik Buterin, créateur russo-canadien d’Ethereum. Parmi les centaines d’ersatz de Bitcoin à avoir vu le jour au cours des sept années ayant suivi l’émergence de la première crypto-monnaie, Ethereum est sans doute la plus florissante. Plus tôt cette année, lorsque j’avais pris une voiture Lyft (un équivalent d’Uber) pour me rendre au siège social de San Francisco par un matin humide et nuageux, la valeur totale d’Ethereum se situait à environ 125 milliards de dollars – juste derrière Bitcoin.
Après m’être frayée un chemin entre ses fervents disciples, je reconnais ce jeune homme fin et sec que j’ai plusieurs fois eu l’occasion de voir sur les estrades de conférences technologiques. Il me serre la main avec précaution, les doigts à plat. Avec ses joues creusées et ses cheveux bruns duveteux, il ressemble plus à un prodige des mathématiques qu’à un magnat de la technologie. (…)

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